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"Une vie à elle"
11 octobre 2014

Endormissement : avant le protocole

 

Bébé a maintenant cinq mois : c’est un grand garçon. Je le constate chaque jour un peu plus. Il a beaucoup progressé, sur de nombreux fronts, et témoigne en ce moment d’une véritable passion pour ses pieds. Une seule question reste épineuse : celle de l’endormissement. Et je pense que nous en sommes en partie responsables, car nous avons beaucoup tatonné.

 

Bébé cododotait avec nous jusqu’à la date – précise ! – du 25 septembre. Nous le déposions endormi dans son lit, où il restait jusqu’à son premier réveil pour une tétée nocturne, vers minuit. Nous avons commencé à vouloir changer les choses à partir de cette date : d’une part parce qu’il commence à être temps de retrouver plus d’intimité de couple ; et puis aussi parce que je devais quitter la maison pour la première fois depuis la naissance pendant trois jours, pour des raisons professionnelles. Néo Papa était inquiet, légitimement, de savoir comment bébé allait dormir en mon absence, puisqu’en cododo il dort de fait avec moi (contre moi, isolé de son père par le coussin d’allaitement). Il m’a donc demandé de l’habituer à son lit, ce qui était une bonne idée sur le principe, mais s’est fait un peu dans la précipitation car nous n’avions qu’une semaine devant nous.

 

Le premier soir a été redoutable, pour bébé et pour moi. Mon père s’y est mis pour me convaincre qu’il fallait que je me résolve à le laisser pleurer, faute de quoi je me ferai nécessairement « phagocyter ». Je l’ai fait à contrecœur, me sentant prise au piège de mon propre départ : comme je m’en allais, il fallait trouver une solution. Résultat, bébé a pleuré une heure presque et demi, et très mal dormi la nuit – sans parler du lendemain, car il était chamboulé de sa mauvaise nuit. Le lendemain a été, en plus, une journée très chargée et fatigante, et le soir mon mari m’a demandé de reprendre bébé dans notre lit pour le calmer. Noir la veille, blanc le jour suivant. Le troisième soir, on a fait gris : on l’a mis au lit mais j’ai passé beaucoup de temps à côté de lui pour essayer de l’accompagner. Ce qui a été à peu près vain, car cela ne l’a pas calmé.

 

Et là je me suis dit : on est en train de faire n’importe quoi. Ce pauvre enfant venait de vivre trois endormissements radicalement différents, et nous n’étions contents d’aucune solution. De plus, il restait le problème de la « fin de nuit » : après la première tétée nocturne, Bébé finit toujours la nuit dans notre lit,… parce que je me rendors avant lui ! L’apprentissage du sommeil autonome était donc encore complètement à faire, et je n’arrivais pas à me faire à l’idée de mon père : soit tu bouffes, soit tu te fais bouffer. Choisis ton camp. Je me disais qu’entre le dévouement parental et la méthode forte, il devait quand même y avoir d’autres solutions possibles. Mais nous n’avions pas de ressources, et pas d’idées : il nous fallait de l’aide.

 

À ce moment là, par chance, une amie m’a parlé du protocole qu’elle était en train de suivre pour sa fille, plus jeune que mon fils, après avoir consulté une spécialiste de l’éduction et notamment du sommeil : Aude Becquart. Elle était ravie de la qualité et de la rapidité des résultats obtenus. Je l’ai interrogée pour vérifier qu’il ne s’agissait pas de laisser pleurer le bébé. Rassurée sur ce point, je me suis fait résumer les grands traits de ce protocole – sachant qu’il n’était, bien sûr, pas question de l’appliquer tel quel à mon fils : il est personnalisé et adapté à chaque enfant, et cette petite fille et mon fils n’ont ni le même âge, ni le même vécu. J’en ai juste retiré le principe suivant, que j’applique pour l’instant : ne pas rester continuellement à côté de l’enfant (comme je l’avais fait spontanément), mais faire des allers retours fréquents pour le rassurer. La fréquence est précisée dans le protocole, mais j’estime ne pas devoir la donner. Par honnêteté vis-à-vis d’Aude Becquart d’abord, et pour ne pas induire d’autres mamans en erreur (une fréquence peut convenir à certains enfants et pas à d’autres).

 

Bref, j’ai pris contact immédiatement avec Aude Becquart et vais recevoir le protocole adapté à mon fils dans une bonne semaine. Je le mettrai en pratique et vous ferai part de mon expérience. Je reprécise que je ne donnerai pas ici le contenu du protocole, pour les mêmes raisons que je viens d’expliquer, mais je vous en dirai la « philosophie » et mon sentiment.

 

Pour l’instant nous tâtonnons toujours, mais le principe des retours fréquents est déjà un progrès : nous nous tenons à une attitude plus cohérente d’un soir sur l’autre, et aucun de nous n’agit à contrecœur : Néo Papa est content de voir que la situation progresse, et je suis rassurée de ne pas laisser mon fils pleurer. (De fait, quand on revient souvent Bébé n’a pas le temps de paniquer, donc il rouspète ou il chouine, mais on n’entend pas des appels à l’aide). Et nous avons retrouvé la possibilité de faire des dîners à peu près sans interruption, ce qui est tout de même bien appréciable…

 

Edit : avec le recul, j'ai changé d'avis sur le protocole en question. Vous pourrez voir l'évolution avec les billets, pendant et après le protocole, ou passer directement à la conclusion : sans protocole.

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Commentaires
C
Aude Becquart, la "fée du sommeil" que nous avons consulté pour le sevrage nocturne de Nina à ses 18 mois... Nous avons beaucoup apprécié son approche !
"Une vie à elle"
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