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"Une vie à elle"
19 août 2016

Quand mon fils a fait mes nuits… et puis plus.

 

Incroyable mais vrai : Neo Maman reprend du service, après un silence… record. Trop de choses ses derniers mois m’ont accaparée, je n’ai plus eu le temps ni l’énergie de continuer mes billets. Il y a tout de même quelques points que je voulais aborder, dont celui d’aujourd’hui.

 

Je vous ai laissé sur le récit du sevrage de mon fils ; tout cela est un peu ancien maintenant, et je regrette de ne pas avoir écrit la suite plus à chaud. Mais j’avais annoncé qu’il y avait eu ne conséquence visible du sevrage sur les nuits. Je dois préciser d’emblée que ce que je vais écrire me fait un peu mal au cœur, mais il faut dire ce qui est : le sevrage allait, par la force des choses, avec un sevrage de nuit, et quatre ou cinq nuits après la fin de l’allaitement, mon fils faisait ses nuits. Couché vers 21h comme à notre habitude, il se réveillait vers 7h, 7h30, ce qui a été son rythme de croisière jusqu’à la fin de l’année scolaire. Et je dois dire que j’ai apprécié de pouvoir enfin, après 22 mois de nuits entrecoupées, dormir « normalement ». Je ne veux pas dire par là que l’allaitement est responsable des réveils nocturnes : énormément de paramètres rentrent en ligne de compte, l’âge notamment. Un bébé allaité peut faire ses nuits comme un bébé au biberon ou un enfant plus grand peut ne pas les faire. Il n’y a pas de règles en la matière ; loin de moi l’idée d’incriminer l’allaitement. Mais il est manifeste que pour mon fils, à presque deux ans, les tétés nocturnes étaient les raisons de ses réveils.

 

Comment tout cela s’est-il passé ? Quand j’étais encore dans les feux de l’eczéma, j’avais besoin de repos. Et puis il fallait autant que possible que Boutdechou évite de penser à la tétée. Neo Papa a alors pris le relais pour endormir notre fils. Cela ne s’est pas fait sans difficultés, puisqu’il avait ses habitudes avec moi, mais tous les deux ont trouvé leur équilibre. Mon mari a mis en place son propre rituel, qui a été très efficace pendant 3 mois, voire 4 mois (même si maintenant, il ne fonctionne plus si bien – effet de lassitude ?) : il le prenait dans les bras et lui faisait dire au revoir à toutes ses peluches, et toutes les figurines de sa chambre, ce qui marquait bien la césure de la mise au lit. Ensuite, dans le noir, notre fils s’endormait avec la main de son papa sur lui, ce qui prenait une vingtaine de minutes – un peu plus ou un peu moins selon les jours et le niveau d’énervement.

 

Une fois remise, nous avons décidé que Neo Papa allait continuer les endormissements : ils fonctionnaient bien, Neo Papa aimait son petit moment avec son fiston, et j’appréciais de récupérer un peu de temps pour moi le soir. Le temps d’endormissement était globalement de plus en plus court, jusqu’à ce que mon fils repousse la main de son père, ce qui devenait le signal du départ. Mon mari a alors tenté, au bout d’un bon mois et demi on duty, de le mettre au lit, de lui faire un gros bisous-bonne nuit, et de partir. Et à ma très grande surprise, cela marchait. On entendait notre fils grogner un peu dans sa chambre, une minute ou deux, puis plus rien. Les nuits restaient calées, sauf exception. Tout allait pour le mieux sous la meilleure des couettes possibles. Jusqu’au jour où… Neo Papa a dû s’absenter pour le travail, et où j’ai repris la main pour l’endormissement. J’ai tenté de faire comme son père : au revoir les peluches, au lit mon chéri, fais de beaux rêves mon cœur, à demain. Hurlements de sirène d’alarme. Je suis revenue immédiatement, et ai enclenché la phase deux : endormissement avec main sur la poitrine. Il m’a fallu une heure pour qu’il se calme et s’endorme. Et dès le lendemain, impossible que son père reprenne la manœuvre. Il le refusait, me réclamait avec insistance… et on était reparti pour des endormissements longs, d’une demi-heure voire plus. Nous avons alors traversé une période compliquée, où il luttait contre le sommeil par tous les moyens, se relevait, sautait dans son lit, alors même qu’il était épuisé. Démunie par cette sur-agitation nocturne, j’ai fini par le menacer de partir s’il ne s’allongeait pas. Et plusieurs fois je l’ai fait, ne trouvant pas d’autre solution, après parfois une heure de négociation. Mais je le regrette, car c’est à nouveau du dressage au sommeil ; je n’ai pas su à l’époque trouver les méthodes pour le ramener au calme, tout simplement. Pourquoi tous ces changements avec moi, aussi subitement ? Contrecoup de la fin de l’allaitement ? Relation trop fusionnelle à la maman ? Mauvaise acceptation, malgré les apparences, des départs rapides de son papa ? Je n’ai pas vraiment compris.

 

Il a aussi commencé à me faire quelque chose d’un peu étrange : il me demande de sortir (« maman s’en va » ; « maman sortir »), et à peine je commence à me lever de ma chaise qu’il se met à geindre. J’ai cru au début qu’il voulait prendre plus d’autonomie, sans l’assumer encore complètement. A la réflexion, je me dis plutôt qu’il teste la fiabilité de ma présence à ses côtés. Sans doute parce que je l’avais laissé pour qu’il se calme – c’est-à-dire, admettons-le : pour le punir. Je pense que c’est un petit traumatisme qui ressort dans cette attitude paradoxale. Peut-être aussi un reste de l’étape du protocole que nous avions appliqué quand il était beaucoup plus petit ? Il cherche sans doute à s’assurer que je reviendrai s’il me le demande ; que maintenant il peut compter sur moi.

 

À nouveau, c’est Neo Papa qui a eu une très bonne idée pour revenir à plus de calme pendant les endormissements : il compte… les vagues. C’est-à-dire qu’il imite le bruit des vagues avec sa respiration, et ponctue doucement entre chaque : une vague ; deux vagues ; etc… Nous sommes au bord de mer pour les vacances, donc cela tombe d’autant mieux. L’idée étant de sortir mon fils d’une dynamique de conversation ; cela marche plus facilement avec lui qu’avec moi, ceci dit. De plus, mon mari sort de la pièce quand il estime que notre fils est trop agité, ce que je n’ai plus envie de faire.

 

Nous en sommes toujours là : c’est moi qui l’endort, et quand mon mari prend le relais parce que je dois me consacrer à mon travail, je me mets avec mon ordinateur sur le pas de la porte, pour qu’il me voie – sinon il se met en mode sirène des pompiers. Par ailleurs, les grandes vacances ont marqué un recul net des nuits : il en fait encore des complètes, mais de moins en moins, et nous avons dernièrement retrouvé des nuits avec 5, 6 réveils. Là non plus, je ne saurais pas dire pourquoi : trop de changements et de nouveautés peut-être ? J’espère que le retour à la maison, qui ne va plus tarder, permettra de remettre les habitudes en place. Pour nous, mais surtout pour lui, car il semble accumuler de la fatigue avec tous ces réveils…

 

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Commentaires
C
Ma belle, tu nous manquais, merci de ton retour ! <br /> <br /> <br /> <br /> Je finis par ne plus trop savoir quand Bonhomme a fait des nuits complètes, quand il nous a fait passer des nuits catastrophiques, tant les deux alternent. Mais l'endormissement du soir était globalement plus ou moins simple (de mémoire, depuis au moins une année) : il s'endormait sur le biberon, ou demandait d'un mouvement qu'on le pose au lit une fois qu'il avait fini. Même après que le biberon n'a plus eu d'effet sur l'endormissement, tout est resté simple. Autant que possible, s'il rentrait assez tôt, c'est son papa qui le lui donnait près de son lit, je restais à leurs côtés. Une fois dans la turbulette, juste avant le bib', on lui faisait faire le tour des pièces en disant au revoir, et on sortait les peluches du lit qui lui disaient "au revoir Paul, je suis un petit lapin fatigué, je vais me coucher" etc. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais depuis deux-trois semaines, c'est-à-dire depuis le retour des vacances, c'est très difficile. Il passe de bras en bras, se met dans tous ses états si nous partons, s'excite sinon, et refuse de s'endormir dans les bras comme nous le faisions auparavant. Il demande à ce qu'on le pose, puis tout de suite nous rappelle, un peu comme toi. Personnellement, je l'ai interprété (à tort ?) comme la volonté de s'endormir, suivie, une fois posé, ou d'un sursaut (j'ai quitté les bras !) ou d'une impatience/besoin d'aide : il n'arrive pas à s'endormir dans les instants qui suivent et redemande de l'aide ou s'énerve. Il demande expressément à ce que je l'endorme moi (première période "maman" en 21 mois, effet grandes vacances ?), alors que d'habitude son père était plutôt envoyé compter les moutons sur un petit air de notre invention. <br /> <br /> <br /> <br /> Tout ceci pour dire que nous avons fini par trouver une forme de solution : il s'endort dans notre lit, seul et sans trop râler. De même, lors des réveils, il y fait un tour, alors qu'il y a quelques mois il ne jurait que par le sien, hurlant lorsqu'on tentait de le prendre avec nous plutôt que de le bercer. Je pense aussi que l'itinérance des vacances (trop de chambres, de lits, de monde, de rythmes successifs) l'ont un peu perturbé, ou le déménagement qu'il a semblé très bien vivre. La chaleur n'aide pas.<br /> <br /> <br /> <br /> Une dernière piste, que nous allons essayer de vérifier demain en les lui enlevant : et s'il ne supportait plus son lit à barreaux et la turbulette, et avait simplement besoin d'avoir un lit dont il puisse sentir qu'il peut se lever à sa guise, en toute liberté ?<br /> <br /> <br /> <br /> En espérant que les marmots dorment d'ici la rentrée ;-)
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