Ses livres préférés (à 14 mois)

Pour ma plus grande joie, mon fils commence à aimer les livres. Il en a toujours eu à sa disposition, depuis les livres en tissus à toucher et les livres de bain, jusqu’à ceux dont je vais vous parler aujourd’hui. Ils étaient avant des jouets « comme les autres » ; mais un changement s’est produit depuis environ dix jours : il commence à me réclamer quotidiennement des séances de lecture. Le rituel du coucher s’enrichit depuis quelques soirs d’une nouvelle étape lecture, avant d’enchaîner sur le change et les divers soins. Je me prête avec grands plaisirs à ses séances, même lorsqu’il me demande pour la dixième fois de suite la lecture d’un même livre.

Voici la liste de ses favoris (qui ne sont pas toujours les miens, mais je me plie à ses envies avec exactitude).

Les instruments du monde, Mes petits imagiers sonores, Gallimard Jeunesse, vol. 1 et 2, 10 €10 le volume.

Ces livres musicaux nous ont été offerts par des amis parents, et on sent dans cette sélection le fruit de l’expérience : ce sont des musts. Chaque volume présente six instruments de musique, venant de toutes les cultures, avec une image situant l’instrument et une puce sur laquelle appuyer pour l’entendre. Ces livres sont recommandés à partir de un an. Mon fils les a eu dans les mains des ses 6 mois ; au début nous lui décrivions les images en mettant la musique. Il a vite compris où se situaient les puces mais n’a pas tout de suite réussi à presser lui-même. Je ne sais plus exactement quand il y est arrivé, mais il avait autour de 9 mois.

Cette série a été largement développée par Gallimard Jeunesse, avec de nombreux titres intéressants. J’aime aussi beaucoup les Oiseaux exotiques.

Mon petit Mozart, Emilie Collet, Gründ, 9 €95.

Exactement dans la même veine que les précédents. C’est sans doute son préféré. Je n’ai qu’un regret : qu’il n’y en ait pas d’autre dans cette série (à quand Mon petit Vivaldi, mon petit Schubert etc… ?). [P.S. : je viens de constater que Mon petit Beethoven était sorti, ainsi que Le Carnaval des animaux. Chic chic chic !]

Le livre de Trotro, Bénédicte Guettier, Giboulées, Gallimard Jeunesse, 5 €10.

C’est aussi une amie maman qui nous l’avait offert, et c’est un carton. En ce moment c’est son préféré ex æquo. Pour varier un peu, j’ai acheté deux autres Trotro (Le dessin de Trotro ; Le bain de Trotro), mais ils sont un peu moins réussis.

Pourquôôââ ?, Voutch, Tête de Lard, éditions Thierry Magnier, 6 €60.

L’autre livre préféré ex æquo de mon fils, et mon favori. J’ai trouvé ce livre par hasard chez ma libraire, et je l’ai acheté sans le lire, parce qu’il était signé Voutch. Voutch est le dessinateur humoriste préféré de ma belle-mère, que j’ai de ce fait régulièrement l’occasion de lire, et qui m’a conquise. Je ne savais pas qu’il avait aussi écrit pour les enfants (il faut d’ailleurs que je vérifie si c’est son seul livre pour enfant). (PS : oui ! Il y a deux autres titres dans la même collection).

Papa grenouille annonce à bébé grenouille qu’il est l’heure d’aller au lit. Il se heurte, à chaque phrase qu’il prononce, à la même réponse : « Pourquoââââ ? ». Il arrive à retourner cette logique à son avantage. L’orthographe déformée invite à imiter le croassement en lisant. La chute fait rire mon fils de bon cœur – merci Voutch.

Blue hat, green hat, Sandra Bounton, Little Simon, 3$.

Voilà un livre sur lequel j’aurais eu peu de chance de mettre la main si des amis canadiens ne nous l’avaient pas offert. Il est génial ! Il fonctionne autour de série qui apprennent aux enfants les couleurs et les vêtements : on voit les quatre mêmes animaux porter à chaque fois un même vêtement décliné en bleu, vert, jaune ou rouge. Mais le dindon a systématiquement mal mis le vêtement, ce qui interrompt la série par un « Ooops. » Très facile à traduire, ce livre me semble très bien conçu car il rompt la monotonie de ce qui pourrait être trop didactique par un comique de répétition auquel bébé se montre déjà sensible. C’est l’un de ses grands favoris, et à moi aussi.

Je signale aussi But not the hippopotamus, dans la même série, très sympa mais plus narratif ; je pense que bébé l’appréciera plus dans quelques temps. La chute est un chouïa tristoune à mon goût.

Pompon l’ourson sous les mers, Benji Davies, Gallimard Jeunesse, 6 €.

Je vous ai déjà dit qu’on était plongeurs dans la famille ? ;) Vous devinez pourquoi ce livre devait faire partie de la bibliothèque de bébé. C’est un livre avec des tirettes qui permettent de faire apparaître des animaux marins, un trésor, etc. Un chouette livre, même si le texte est lamentable, qui plait beaucoup à bébé parce qu’il fonctionne sur le principe du « coucou-caché ».

Samantha la baleine, éditeur LLC (prix ?).

Acheté chez un libraire de déstockage, je n’aurais pas parié lourd sur ce livre, qui ne me plaît guère en soit : les couleurs sont criardes, le texte proche du lamentable lui aussi. Mais au centre du livre se trouve une baleine en caoutchouc sur laquelle on appuie pour faire des « squick squick » qui rythment l’histoire. Et bébé adore ces « squick squick », même s’il n’arrive pas encore à appuyer assez fort pour les faire lui-même. C’est une lecture dont je me passerais, mais pas mon fils !

Mon premier imagier : les animaux, Le livre club (prix ?).

Un autre achat effectué dans la même librairie de déstockage. Personnellement, je trouve ce livre mal fichu : les animaux sont classés par groupe (la ferme, les bébés, les insectes…). Mais il y a des redondances (le chien apparaît trois fois), des manques (rien sur les animaux de la forêt) ; une cohérence plus grande aurait été bienvenue, par exemple entre les animaux de la ferme et les bébés qui viennent juste après. Peu importe : mon fils l’aime beaucoup, parce que j’associe une imitation de l’animal à leur découverte, à chaque fois que c’est possible. À force de faire le clown à imiter le poulain ou le porcelet, forcément, lui, il est fan ! Mais je pense qu’on doit pouvoir trouver des imagiers mieux pensés.

Et je ne peux pas conclure ce billet sans mon grand chouchou, un livre que mon fils n’aime pas encore parce que l’histoire est trop développée ; mais je suis sûre que cela va venir :

Les bons amis, Père Castor, Flammarion, 4€20.

Pendant un hiver très rigoureux, un petit lapin a la chance de trouver deux grosses carottes. Rassasié par la première, il va porter la deuxième à son ami le cheval, qui n’est pas là : il la laisse à sa disposition. Le cheval, qui a trouvé de  quoi se nourrir, apporte la carotte au mouton, etc. jusqu’à ce que la carotte revienne au petit lapin. Texte et illustrations ravissants, livre incontournable.