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"Une vie à elle"
29 juillet 2014

Désir d'enfant ?

Au point de départ de toute l’aventure qui transforme un couple en parents, il y a la question du désir d’enfant.

 

Pour ma part, je me suis toujours représentée la vie, l’avenir, le bonheur, comme passant par la vie de famille. J’ai toujours su « qu’un jour, j’aurai des enfants ». Même longtemps avant d’avoir trouvé un papa avec qui les faire ; même longtemps avant de m’être posée la question de savoir si je pouvais en avoir ou pas. Mon idée était même précise, je voulais plusieurs enfants. Je suis fille unique, et j’ai toujours regretté de ne pas avoir eu de frères et sœurs. J’enviais ma cousine qui avait deux grands frères. Donc je voyais les choses au pluriel.

 

Vers 25 ans, j’ai eu un choc quand j’ai réalisé que potentiellement, j’avais l’âge. Une connaissance devenait mère, et j’avais l’impression que c’était tôt. Une amie m’a dit : « Tu sais à notre âge, c’est fini les filles-mères ». Elle avait raison, évidemment. Et j’ai réalisé combien la maternité me paraissait alors, paradoxalement, lointaine. Je me suis même inquiétée de ne pas éprouver de désir d’enfant à cette époque ; et puis j’ai compris que, vivant une expérience de couple pas très réussie, cette absence de désir était une réaction plutôt saine...

 

Et puis j’ai rencontré celui qui est devenu mon mari, et maintenant, le père de mon fils. À partir de ce moment là, devenir mère n’était plus une perspective lointaine. On a quand même attendu cinq ans avant de franchir le pas – pour diverses raisons, professionnelles notamment.

 

Et un jour, je lui ai dit qu’il fallait qu’on se lance, que je ne voulais plus attendre. Professionnellement parlant tout n’était pas stabilisé, mais si on avait attendu le « bon » moment, on aurait aussi pu dépasser allégrement la quarantaine… C’est donc moi qui ai précipité le « projet bébé » ; et pourtant, je ne ressentais pas de désir d’enfant. J’étais bien avec mon homme, bien dans ma vie, dans mon rythme. J’aurais pu continuer quelques années de plus sur cette lancée. Peut-être qu’il y avait aussi, au fond de moi, de l’appréhension, face à ce grand saut dans l’inconnu. J’avais certes passé la trentaine, mais je n’ai pas ressenti le fameux travail des hormones, censées réveiller l’instinct maternel chez les femmes se rapprochant de la date de péremption. J’ai juste fait un choix… est-ce que je peux dire : lucide ?

 

J’en restais à mon principe que je voulais plusieurs enfants ; d’où l’intérêt de ne pas trop différer le premier. C’était une première raison, rationnelle, pour ne pas attendre plus. Et puis je me suis dit aussi qu’il fallait penser à l’enfant ; éviter de le faire trop tard, et de refermer avec lui le chapitre de la jeunesse. Dernière raison : la peur de devoir éventuellement attendre longtemps avant d’être enceinte. Il se trouve que cela a été très vite, mais nous aurions aussi bien pu attendre des mois…

 

Bref, j’ai senti qu’il était temps de se jeter à l’eau, et je l’ai fait par instinct, plus que par une envie profonde. J’écris ceci pour rassurer d’autres futures mamans : ce parcours ne m’a pas empêchée d’être complètement gaga de mon fils, dès les premiers instants !

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Commentaires
N
Je suis d'accord avec toi, le coup des hormones, du tic tac de l'horloge biologique, c'est un tantinet agaçant... Cela laisse entendre que les femmes sont des sortes de machines pré-programmées, et non les hommes. Cela étant, il n'y a pas que le cerveau, selon moi, qui rentre en ligne de compte en la matière, il y a aussi une forme de feeling. Quant à la pression sociale, on n'a pas fini d'en parler ici ! ;)
I
Exactement mon ressenti également ! J'en viens à me demander si l'histoire de l'envie de bébé irrépressible à 30 ans n'est pas un mythe, beaucoup de mes connaissances qui ont sauté le pas vers cet âge l'ont fait par le processus rationnel que tu décris... Peut-être est-ce plus facile pour certains de croire que les femmes sont gouvernées par leurs hormones et non par leur cerveau, surtout quand il s'agit d'un tel sujet !<br /> <br /> <br /> <br /> J'ajouterai qu'il est difficile à un certain moment de faire la distinction entre son propre désir et la pression plus ou moins subtile de l'entourage. Du moins cela m'a-t-il gênée et conduite à adopter une position défensive par peur de la question fatidique "et vous c'est pour quand?" Entre cela et l'absence de l'envie irrationnelle évoquée plus haut, cela peut conduire à douter de sa propre motivation... Heureusement, une fois enceinte, tous les doutes se sont envolés !
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