La deuxième phase du maternage
Et là, c’est bien de maternage dont je vais parler. Je vais faire un peu d’autocritique…
Je prends conscience qu’une page est sur le point de se tourner : toute une première phase de ma vie avec bébé est déjà révolue, et il n’en reste que des traces. Cette phase correspondait à tout ce que j’avais mis en place pour accueillir mon tout petit, pour le « retaper » après sa naissance difficile, pour lui donner confiance dans ses parents, et à travers eux, dans notre monde. Je crois que je peux dire, pour ce premier temps : mission accomplie. Le petit être vaguement traumatisé est devenu un joli poupon souriant, qui a très bien encaissé les multiples changements de contexte que nous lui avons fait vivre, et notamment deux adaptations de crèche successives. J’ai repris le travail, il a appris à faire sa petite vie à la crèche et à nous retrouver le soir. Même le cododo est en train de devenir du passé : le protocole que nous avons mis en place avec Aude Becquart donne de bons résultats, et nous sommes rentrons dans la phase deux, qui implique le sevrage de nuit : bébé devrait donc bientôt faire ses nuits complètes dans son lit. (Nb : je reviendrai sur tout cela évidemment, j’attends juste d’avoir fini le parcours, et un peu de recul, pour en faire un compte-rendu plus juste).
Et voyant que tout cela arrive à son terme, je dois bien admettre ressentir un petit pincement au cœur. Moi, j’ai bien aimé mes nuits avec mon bébé dont je sentais la douce respiration contre moi, et je vais devoir en faire le deuil, tout comme des siestes le nez collé dans ses cheveux, à humer sa petite odeur de lait. J’ai l’impression de devenir un peu plus mère dans cette lucidité : il doit grandir, et on ne peut pas en rester aux premières étapes. À moi de l’accompagner dans cette seconde phase, plus active et plus tournée vers la découverte. À moi de faire de ses découvertes des expériences aussi joyeuses et constructives que possible. À moi, à nous ses parents, de lui faire aimer la vie.
Comme la nostalgie n’est guère dans mon tempérament, j’ai aussi vite perçu que ce qui me plaisait dans tout cela, c’était de créer des moments de tendresse privilégiés avec mon fils. Je compte bien trouver d’autres moyens de cultiver notre lien, peut-être plus adaptés à son âge. À partir de novembre nous allons mettre en place une série de nouveautés : j’ai introduit avec lui les rudiments de la langue des signes ; je me suis inscrite pour un atelier massage de bébé en cinq séances (il était temps vous me direz ! une de mes amies a appris cet art à la maternité – quelle excellence idée ont eu les responsables de ce service !!) ; nous allons commencer mi-novembre les bébés nageurs ; et la mère de mon filleul m’a inscrite pour mi-décembre à un cours de chant maman-bébé ! Autant d’occasions de cultiver notre lien mère-fils ; autant de futurs billets pour ce blog ! ;)
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