Je me disais bien qu’après l’allaitement, le portage, le sommeil partagé, la motricité libre, la consigne positive etc…, le prochain gros dossier sur lequel il allait falloir me pencher serait la propreté. Mais là, bébé m’a prise de court.

Au début de l’été, soit vers ses 13, 14 mois, il a commencé à attraper son zizi pendant le change en disant « pipi ». Ce que j’ai valorisé, en lui expliquant que en effet, son zizi servait à faire pipi et que quand la couche était pleine il fallait la changer. Cet été, et pendant les vacances de Toussaint, nous avons profité de températures estivales : nous l’avons donc parfois laissé vagabonder sans couche, parce que c’était possible dans le jardin et que cela me paraît bon qu’il soit un peu libéré de cette contrainte de temps en temps. Lorsque nous allions à la plage pendant l’été, nous lui mettions des couches de bain. En revanche, cet automne, nous avons pris le parti de ne pas le faire : mon mari avait lu que les enfants, spontanément, se retiennent dans l’eau (chéri, si tu retrouves ta source, je suis preneuse) : à part les nourrissons ou les embarras particuliers comme la diarrhée, il n’y a donc pas grand chose à craindre. De fait nous n’avons pas eu « d’accidents à déplorer » ; peut-être quelques pipis dans l’eau de mer, ce qui me paraît bien anodin.

Mais rentrant sortant des flots, nous n’avions pas toujours la possibilité de changer bébé instantanément : il faut bien revenir au transat pour le sécher d’abord. Or, deux fois, mon fils s’est arrêté en cours de route, en disant : « Pipi ! ». Et s’en suivait, quelques secondes plutôt, un pipi sur le sable. Il avait l’air gêné. Nous lui avons expliqué que cela n’avait pas d’importance, que sur le sable cela ne posait pas problème. Mais il devenait clair que maintenant, il est capable d’avertir d’un besoin quelques instants avant. D’ailleurs il s’est mis à le dire plusieurs fois par jour ; je me trouvais donc à lui répondre : « Pas de problème chéri, tu as ta couche ».

De retour au bercail, ni une ni deux : j’ai acheté un pot. Comme je me suis précipitée dans la première boutique venue, je ne suis tombée que sur des pots grands luxe. Le pot qui fait pot puis qui s’adapte sur les toilettes comme réducteur, le pot gonflable, et le Pourty. J’allais me décourager devant des sommes faramineuses pour un simple pot, mais ma mère a décidé de trancher mes états d’âme en dégainant la CB, pour m’offrir le Pourty.

Qu’est-ce qu’un Pourty ? C’est un vulgaire pot en plastique, tout ce qu’il y a de plus banal, qui coûte dix euros de plus que les autres parce qu’il est équipé d’un bec verseur à l’arrière. Est-ce utile ? je n’en sais rien car je n’ai pas de point de comparaison. Quand je serai devenue une experte en pots, je reviendrai faire un billet à ce sujet !

Nous avons donc installé le Pourty à côté de nos toilettes, dans la salle de bain où trône également la Shantala (dans laquelle il rentre encore, mais plus pour bien longtemps). La première fois, je lui ai expliqué que quand il mange et bois, son corps garde une partie des aliments pour grandir et être en forme. Et que le reste, qui ne sert à rien, ressort dans la couche ou dans le pot, et qu’on le jette. Il n’a pas eu l’air traumatisé par l’idée de se séparer d’une partie de lui. Il faut dire que, depuis tout petit, je ne lui ai jamais interdit de venir avec moi au toilettes (moi qui suis une sacrée pudique sur le sujet !!). Quand il était nourrisson c’était pour de simples questions pratiques : quand j’étais seule et que je devais passer aux toilettes, je le prenais avec moi dans son transat. L’habitude est restée, car je préfère l’avoir sous les yeux, même dans ce moment d’intimité, que de le laisser sans surveillance. Je n’avais pas d’intentions particulières à l’origine, mais je me dis maintenant que cela va probablement l’aider dans l’acquisition de la propreté.

Désormais, nous posons bébé sur le pot avant de le mettre dans le bain, et avant la sieste. Je lui explique qu’il peut faire pipi s’il a besoin, et j’illustre mon explication d’un son « psssssss ». Et cela marche ! Je récolte de très beau pipi, et maintenant mon fils veut m’aider à verser le contenu du pot dans les toilettes. Je pense aussi que les couches lavables, qu’il porte toujours même si c’est de façon moins systématique qu’avant, aident : je constate que je les retire souvent sèches et que quand je le mets sur le pot juste après, il fait pipi. Il préfère sans doute se retenir et faire sur le pot que de mouiller une couche qui, fatalement, absorbe moins qu’une jetable.

Il ne s’agit pas encore de le rendre propre bien sûr, car il n’a pas l’habileté pour se déshabiller tout seul. Mais c’est un début !

Nb : s'il est utile de donner un repère temporel, mon fils a fait son premier pipi dans le pot précisément le jour de ses un an et demi - facile à mémoriser.

« Pipi ? Pipi ! »

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