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"Une vie à elle"
6 avril 2015

Une thalasso pour se remettre à flots… 2/ Pornic.

« Viens danseee-eeer ! Sous les sunlights de Por-niii-iic !!! » Pardon pardon, mais celle-là, il fallait que je la fasse.

 

Voici donc l’opus 2 de la série thalasso jeune maman, répondant au billet de mon auteur invitée, Irène. Moi aussi, j’ai eu la chance de partir en thalasso avec mon bébé et qui plus est, mon mari, belle-maman ayant généreusement dégainé la CB pour que toute la famille se refasse une santé. Il ne manquait que le chat.

Pour moi comme pour Irène, c’était une grande première : je n’avais jamais fait de thalasso jusqu’ici. Mes rares expériences s’en rapprochant auguraient en revanche du meilleur : je suis une grande amoureuse du hammam, et à une époque où je vivais à Madrid, j’étais une inconditionnelle de Médina Merit, la chaîne de hammam présente (au moins) à Madrid, Cordoue et Grenade. Celui de Madrid était une addiction. Je serai prête à payer un aller-retour en avion pour retourner à celui de Grenade, quand bébé aura grandit, parce que c’était l’expérience la plus proche du paradis que j’ai pu faire. Par ailleurs, chéri m’avait offert pour mon anniversaire un massage complet au centre de soin Weleda de Paris, et là aussi cela avait été une merveille. Vivent les papouilles.

Quand nous sommes partis en thalasso, bébé avait 9 mois bien frappés, ce qui n’est pas particulièrement tôt. Le côté récupération post-accouchement tombait donc un peu à l’eau (haha), mais cela n’a rien enlevé aux bienfaits de la thalasso en elle-même : j’étais vraiment, profondément fatiguée, et avoir du temps pour moi, et pour mon corps, m’a vraiment fait du bien. Par ailleurs, ayant un grand bébé, j’ai eu moins de scrupules à le faire garder pendant les soins (je suis très scrupuleuse sur ce point, peut-être même un peu pleine de culpabilité). Et surtout il a pu participer, puisqu’à son âge la thalasso proposait une activité bébé nageur.

 

Pourquoi Pornic ? Le centre qui me tentait le plus, c’était Saint-Malo, pour les superbes photos vues sur internet de son espace aquatique de thème oriental. Je suis cohérente dans mes goûts ! Et aussi parce que j’avais un retour très positif d’Irène sur le centre, et sur l’accueil des enfants en particulier, ce qui était déterminant. Mais au moment de notre séjour, une bonne partie de la thalasso était fermée pour rénovation. Par ailleurs, le centre de Pornic a une démarche « développement durable » et un restaurant bio, ce qui faisait un bon point. Et enfin, il y avait cette activité bébé nageur qui nous a décidés. Pornic, donc.

 

A partir de maintenant, je suis la même structure qu’Irène, pour permettre une comparaison terme à terme à celles qui songeraient à se laisser tenter.

 

Comment cela se passe ?

La cure jeune maman existe en format 4 ou 6 jours (6 dans mon cas). Les soins sont organisés grosso modo par demi-journée, avec garde de bébé pendant ces demi-journées. La garderie n’est pas incluse dans le prix et représente 180 euros de supplément. Lorsque les soins « débordent » de la demi-journée, du fait du planning qui vous a été remis par le centre, il n’y a pas de supplément de garderie à verser. Le matériel de bébé est fourni sur place : nous avons trouvé dans notre chambre à l’arrivée le lit parapluie, le plan à langer et le transat de bain. J’ai ensuite demandé un transat normal pour la chambre, que j’ai obtenu immédiatement. Je n’ai pas demandé la location d’une poussette, nous sommes venus avec la notre. On ne me l’a pas proposé, je ne sais pas si le centre le prévoit.

 

1. Les soins.

 

Là, c’est manifestement la même chose qu’à Saint-Malo. On commence par faire le point avec un médecin pour cibler les problèmes à traiter et voir les éventuelles contre-indications. En fonction de cette visite, le centre établit le programme de soins, par demi-journées donc. La tenue de curiste se compose du maillot de bain et des claquettes (à vous), et du peignoir et des serviettes (fournis par le centre). Il existe des peignoirs pour enfants, que j’ai utilisés pour bébé. Il était tellement adorable dedans que je lui aurais bien acheté, mais ils ne sont pas proposés à la vente.

Les soins en eux-mêmes se décomposent entre les soins thalasso, qui sont ceux en lien avec l’eau de mer, les algues ou l’argile marine, et les soins spa. J’avais grosso modo un cocktail des deux chaque jour, même s’il y avait des jours 100% thalasso. J’ai bien aimé tout ce qui était les bains bouillonnants aux algues, les jets sous pressions et les enveloppements d’algues. Je pense que c’est effectivement bénéfique pour la peau. Les bains et les enveloppements étaient également l’occasion de passer du temps seule, à se détendre, voire, en début de séjour, à dormir ! Ce qui n’est pas négligeable comme bienfait de la thalasso. À la longue cependant, je me lassais un peu de ces soins. J’ai moins aimé les soins comme le lit massant ou la pressothérapie (des bottes qui massent les jambes avec de l’air sous pression). J’ai trouvé que cela revenait un peu à vous laisser seul avec une machine. Cela étant c’est très personnel, ce sont les soins que mon mari (curiste aussi) a préféré. Je dirais que le moins de ces soins thalasso, c’est qu’on passe finalement beaucoup de temps seul dans une cabine, et une cabine pas toujours très joliment décorée. J’ai trouvé les espaces thalasso un peu froids d’une manière générale (couloirs et salles de soin).

En revanche, j’ai adoré les soins spas, qui sont en fait des massages (renommés « modelages », car cela doit être plus chic exprimé ainsi). Les cabines étaient pour le coup superbes, et même si en gros je me taisais pendant les soins et me laissais porter par les massages, j’avais plaisir à pouvoir parler du soin avant, et surtout après, avec les intervenantes. Si je devais retourner en thalasso je crois que je ferais bien un tiers de thalasso pure pour deux tiers de spa.

Dans les éventuels temps morts, et de toute façon à toute heure, les soins se complétaient de l’accès à l’espace forme, avec piscine d’eau de mer à bouillons et à jets, espace fitness, espace muscu, hammam et sauna. Je suis à peine entrée dans le hammam, déconseillé apparemment pendant l’allaitement. Il était sympa ; rien à voir avec Grenade. Mais mon mari l’a adoré – et lui y a passé du temps.

 

PS : il faut aussi que je précise que cette thalasso "jeune maman" comprend notamment un atelier diététique, et un atelier médecine. Les deux sont à mon sens mal mis en valeur : l'atelier diététique concerne l'alimentation du bébé jusqu'à deux ans, et l'atelier médecine est en réalité une formation premier secours pour le bébé. Les deux sont tout à fait bienvenue dans une cure destinée aux jeunes mères. Mais une chose m'a interpellée : le papa était là, et j'aurais aimé que lui aussi assiste à ces ateliers. Or, présentés sans plus d'explication, je pensais qu'ils concernaient la diététique et les conseils médicaux pour la maman ! Je trouve que, dans la mesure où la réservation était faite pour Mme et M., on pourrait s'adresser aux parents, et préciser au moment de l'accueil : "M. est le bienvenu à ces ateliers, bien entendu". Voire, quand le papa est curiste : "Nous allons faire en sorte que le papa puisse assister à tous / au plus grand nombre possible d'ateliers". Bien sûr, j'ai fait des briefings à mon mari après chacun ; mais je ne vois pas en quoi l'alimentation ou la sécurité de bébé le concerneraient moins que moi.

 

2. La nurserie

 

Est bien. Il y a un espace commun, pas extrêmement grand (je dirais 25 m2 à vue d’œil), et deux dortoirs, équipés avec de super lits bébé. Attention, il faut tout y amener : le site internet précise d’apporter les couches et les repas, mais il faut aussi le bavoir, la turbulette et les accessoires de change. Même les cotons ne sont pas fournis. (Là pour le coup, je trouve que le site internet n’est pas assez précis. Je me suis retrouvée à courir à Pornic acheter des cotons car je n’en avais plus assez, n’ayant pas compté devoir les fournir aussi pour les heures de garde, et il n’y en avait pas en vente à la boutique du centre). J’avais donc un sac réservé pour bébé que j’apportais chaque matin, avec les doudous, le liniment et compagnie. Il y a des jouets sympas qui sont proposés. Les puéricultrices sont deux à s’occuper des enfants, avec gentillesse.

Mais j’ai un vrai reproche à faire au centre de Pornic sur ce point : la nurserie ouvre à 9h, et plusieurs jours de suite, mon mari et moi avions tous les deux nos premiers soins à 9h. Comme il n’est même pas envisageable pour moi de déposer mon bébé comme un paquet (d’autres parents le font, manifestement), j’arrivais toujours avec un quart d’heure ou 10 minutes d’avance. Ce qui revenait en fait à abuser de la patience de la nounou. Ce scénario a dû se produire bien quatre fois dans mon séjour, ce qui veut dire pour elle l’équivalent d’une heure supplémentaire non payée. Et par ailleurs, je n’y trouvais même pas mon compte, car elle n’était pas toujours là un quart d’heure avant (la pauvre…) et je trouve que dix minutes, et même un quart d’heure, pour installer un enfant dans un endroit qu’il ne connaît pas, c’est trop peu. Si jamais j’y retourne, je scruterai mon programme de soin avec attention au début du séjour et je ne laisserai rien passer.

Pour revenir à ce que disais Irène, la demi-journée de garde c’est suffisant pour profiter du centre et des espaces en libre accès. Après, parce que je suis fichue comme je le suis, je me suis toujours précipitée pour aller chercher bébé à la fin de mes soins, trop contente de le retrouver. Je n’ai donc pas profité de la salle de muscu. Mais j’aurais pu.

 

3. L’hébergement et les repas.

 

Nous étions logés sur place, ce qui est fort agréable pour profiter à fond du centre, ou quand on vient comme nous avec un bébé. Je recommande cette solution. Notre chambre, catégorie « océan », avait une jolie vue sur le large. Elle était fort bien, mais avec un défaut tout de même. La paroi de la salle de bain donnant sur la chambre est en verre. Effet design garanti, mais lorsque vous utilisez la salle de bain vous éclairez la chambre… où bébé dort ! On a dû ruser une paire de fois parce que la lumière réveillait notre fils : passage dans la salle de bain chronométrés, usage de lampes d’appoint… Bref, un bon vieux mur, ce serait aussi bien.

Pour ce qui est de la restauration, je n’ai qu’un mot : top. Nous étions en demi-pension, mais concrètement nous avons souvent pris les deux repas dans le centre. Les formules entrée-plat-dessert auxquelles nous nous sommes habituées étaient toujours de très grande qualité. Nous nous sommes régalés, et c’était sans nul doute l’un des points forts du séjour. Dans la vie quotidienne, nous mangeons souvent sur le pouce (notamment à midi), et pouvoir bien se nourrir et se faire plaisir a contribué grandement à nous remettre en forme. Nous avons pu prendre les repas du soir au restaurant avec bébé, en arrivant dès l’ouverture à 19h, et en comptant sur un service très efficace, et même aux petits soins quand je disais que bébé fatiguait.

 

Conclusion : tout cela était bien agréable, et nous sommes incontestablement rentrés en bien meilleure forme. Je pense que la bonne nourriture et le fait d’avoir du temps pour soi étaient largement aussi important que les soins en eux-mêmes. Après, il faut dire ce qui est, c’est une détente de grand luxe. Sans la générosité de belle-maman nous n’aurions pas pu nous l’offrir. Cela coûte quand-même un bras : plus de 3500 euros pour nos deux cures.

Quelques avis personnels : d’abord je recommande de faire une thalasso jeune maman, avec le papa – curiste ou non. Dans notre cas mon mari l’était, toujours grâce à belle-maman. Mais le père peut aussi être accompagnateur, profiter des espaces en libre accès (ce qui est déjà sympa), aller faire un footing le long de l’océan par le sentier douanier… Et cela permet de se reposer en famille. J’avais, je pense, autant besoin de passer du temps libre et détendue avec mon mari que de me ressourcer dans mon propre corps.

Si faire une thalasso représente pour une famille une dépense un peu déraisonnable, je ne conseille pas de la faire. Pour moi le plus important, c’est finalement de se reposer à trois, en étant pris en charge. Cela paraît tout bête, mais être déchargée des repas, du ménage, des lessives, était en soi une partie déterminante du repos gagné pendant ces vacances. Je pense que partir en pension complète dans un endroit où l’on peut profiter de la nature, et pourquoi pas en bord de mer, peut donner un résultat assez similaire. Évidemment les massages et les bains bouillonnants c’est super chouette, mais c’est à mon avis la cerise, et pas le gâteau. Dans mon cas, si nous n’avions pas eu belle-maman pour nous financer ces vacances de luxe, je pense que la deuxième meilleure option c’était partir en Italie, nous faire cajoler par mes tantes, manger des lasagnes et de la mozza comme des chancres et passer nos journées sur le sable à la plage. J’insiste : le principal, c’est selon moi de se détendre à trois.

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